Oser…
Dans sa chanson « C’était mieux après »
Calogéro nous parle de ce qui se passe
si on réussi à traverser ce qui bloque.
De l’urgence de dépasser nos peurs.
Oser, avant que l’étincelle ne s’éteigne.
Parfois la peur du regard fige.
Parfois ce sont les croyances ou les peurs des autres
qui viennent briser nos élans :
L’autre parle avec qui il est lui.
Et je ne suis pas lui.
Mais ses mots apportent le doute
alors, je perds pied, le nord, l’espoir ou patience.
Parfois c’est la flemme d’agir pour soi-même
à force d’avoir donné son énergie aux autres
ce côté « sauveur » qui épuise mes ressources
me donne de bonnes excuses
pour m’occuper d’autre chose que de moi
et prive en plus l’autre de son autonomie, son droit
de tomber et apprendre à se relever par lui-même.
Parfois c’est la procrastination :
« tout plutôt que de m’y risquer… »
Peut-être parce qu’enfant,
quand j’ai raté, trébuché, échoué,
on ne m’a pas dit que ça faisait
parti du processus de la vie.
J’ai été critiqué, jugé, moqué, noté…
mon cerveau a mémorisé par l’expérience,
mon corps se souvient des conséquences,
il préfère ne pas essayer
même si mon coeur crie d’y aller.
Il se cacher derrière toutes les excuses possibles.
Parfois c’est l’envie de se venger
de toutes les injustices vécues
en gaspillant sa vie.
Comme si l’enfant intérieur disait :
« ben si c’est ça, je ne serai jamais heureux
comme ça ils verront le mal qu’ils m’ont fait
Et ça leur fera les pieds ».
Sauf que le seul qui souffrira
c’est le petit en moi
à qui je coupe les ailes
en refusant de pardonner pour me libérer.
L’autre, lui, il vit sa vie.
Si j’ose suivre mon coeur,
je traverse directement
la barrière de la sensation de peur
et c’est terminé.
Mais parfois l’obstacle est si fort
la peur semble si physiquement réelle
qu’elle m’empêche d’oser.
Alors pas besoin de se faire violence.
Si c’est difficile, c’est l’indice d’une carte au trésor,
le petit dedans est blessé, terrifié.
Il suffit alors de suivre le chemin de mes sensations,
elles me conduiront à la blessure originelle.
Reconnue, elle laissera la place à ces élans de vie,
et si le faire est certes désagréable,
ce sera mieux après
« Combien d’amours ratés par heure ?
Combien d’instants loupés par peur
parce qu’on ne se sent jamais prêt ?
À tout remettre au lendemain
Les mots, les courriers ou les trains
On devient nos propres barrières
À force de trop hésiter
À force de tout éviter
L’occasion va passer
On s’empêche d’avancer
Finalement une fois qu’on l’a fait
On s’est aperçu qu’en effet
C’était mieux après
La peur est une sale habitude
Qui fait du pire une certitude
De tous nos projets des regrets
Le doute est une contrefaçon
Qui déguise les « possibles » en « non »
Et tous les « plus tard » en « jamais »
À force de trop hésiter
À force de tout éviter
L’occasion va passer
La passion va casser
Demain est un joli pays
À chaque minute, tu le franchis
Et chaque seconde est une frontière
La nostalgie est une manie
Qui fait d’hier un aujourd’hui
Elle met ta vie en marche arrière
Et on se noie dans des verres d’eau
À trop tourner autours du pot
On pourrait s’il le faut
Repartir à zéro
Oui, finalement, tu t’es lancé
Ta vie tu l’as commencée
Et c’était mieux après »