Du vide à la complétude,
du remplissage au ressourcement
Il se sent vide.
Il se voit compenser avec de la nourriture ou la télé
comme d’autres avec les excès de sport, de sexe, de fête,
de drogue, de cigarette, de réussite professionnelle et sociale ou d’alcool.
Il ne comprend pas pourquoi et il m’appelle à l’aide.
Evidemment, je comprends.
C’est toujours la même histoire :
Combler ce vide, compenser
par tous les moyens habituels
appris enfants, ado et jeune adulte,
ce qui a marché jusqu’ici.
C’est ce que j’appelle » la nourriture émotionnelle ».
Sauf que lorsqu’on a fait ses cartes au trésor,
compenser ne fonctionne plus.
la sensation de vide reste
jusqu’à ce qu’on ai pris la voie juste,
celle qui me nourrit vraiment.
Il m’appelle à l’aide parce qu’il ne sait plus quoi faire.
Alors je monte un cours pour partager ce que j’ai appris
ces dix dernières années.
Se nourrir, être bien, comblé, c’est quelque chose de large et de global.
La nourriture physique du corps :
Manger si j’ai faim
de la nourriture vivante, crue ou cuite à la vapeur douce
gourmande et généreuse (du bon gras, des épices, des couleurs, de la variété).
De la nourriture naturelle : locale, pas ou peu transformée.
Celle qui pousse en pleine terre, sans produits toxiques,
cultivée et tuée avec respect. Il y en a juste à côté…
La nourriture biogénique :
celle qui pousse si je la mets en terre.
La nourriture bioactive :
celle qui composte si je la mets en terre.
Le reste c’est de la nourriture biocide :
elle pourrit quand on la met en terre,
voire même pollue la terre.
C’est la nourriture transformée, raffinée, abimée, créée.
Celle-là fatigue le corps et prend mon énergie.
C’est de la nourriture émotionnelle
qui parle de mes cartes au trésor.
Le jeûne…
…intermittent si je ne mange que 2 fois par jour
ou occasionnel une fois par semaine pour reposer mon corps.
L’eau
Elle doit permettre de nettoyer et aider le corps :
dynamiser, filtrée, informée, vivante.
Le mouvement
Celui qui me bouge, relance mon coeur
et ma circulation (sang, lymphe, digestion).
Celui qui me muscle et donne ainsi
plus de force à mon corps et mon esprit.
Celui qui étire et assoupli,
mon corps comme l’esprit.
Un mouvement avant tout conscient.
L’immobilité et le silence
Qui repose, apaise et relâche,
qui recharge comme un téléphone sur sa base,
qui me sort de l’action, de la performance, de la production,
qui éduque mon être à la maitrise par le non-faire.
Contempler, méditer, respirer,
en laissant monter les émotions
qui émergent face à cette inactivité, inutilité…
Le sommeil
régulier, rythmé, le meilleur, entre 21h et 5h
et celui après manger quand les cycles plus courts de 10 à 20 min
me permettent de récupérer.
Le beau
Des vêtements, une coiffure et des couleurs qui me ressemblent
un espace propre, rangé, organisé, épuré, trié, décoré…
Ce qui est autour de moi me parle de ce qui est en moi.
Le son
La musique plusieurs fois par jour,
qui m’apaise ou m’anime. Si possible accordé en 432 Hz.
Le toucher doux
du confortable, de la douceur, de l’enveloppant,
en vêtements, couvertures, draps,
et aussi humainement :
des mots tendres, la langue de lait, la patience,
pour l’autre comme pour moi.
Des câlins, des massages,
et prendre mes amis dans mes bras,
sentir l’espace d’un instant mon coeur contre le leur.
L’échange humain
Des personnes avec qui je peux être moi
qui me voient dans ma puissance et mes qualités
qui voient le reste de moi comme la suite de mon chemin,
sans me juger ni me rabaisser.
Des personnes avec qui je peux parler
de conversations passionnantes
ou au contraire des échanges basiques et vrais
où je peux poser mes ressentis, mes peurs, mes limites et mes besoins sans avoir peur de blesser
et entendre les siens
puis trouver ensemble comment co-créer une situation
domestique ou professionnelle qui nourrisse tout le monde.
La nouveauté, l’imprévu
Découvrir, explorer, tester, apprendre, oser, changer,
changer d’avis tout de suite ou au dernier moment
et recommencer autrement..
Et enfreindre toutes les règles précédentes,
car c’est grâce au stress que le vivant a toujours évolué,
qu’il acquiert une résistance, de nouvelles idées, des mutations pour s’adapter.
Si c’est inconfortable d’oser, aller faire la carte au trésor.
La Lumière
du soleil, au lever et au coucher comme si mes yeux la buvaient.
La nature
Mettre la nature chez moi
et passer surtout du temps dans la nature,
…pieds nus c’est encore mieux, pour me décharger du trop plein
la « prise terre » dit-on en électricité.
Le parc, la forêt d’à côté, à la mer ou même un désert…
plus la nature est sauvage et naturelle
plus elle me permet de me recharger
L’instinct, la liberté, l’instant présent
qui remplace mon planning et mes projets arrêtés
pour m’ouvrir à toutes les opportunités
que la vie m’apporte pour me gagner du temps.
La vie sait mieux que moi ce qui est bon pour moI.
Si je suis trop sûr(e) de moi, trop arrêté(e),
je perds son organisation à elle
qui nécessite d’être présent à soi et de se laisser guider
part mon ressenti dans l’instant présent.
Le temps
Moins j’en fait, plus j’arrive à en faire.
Quand je prend le temps de me reposer,
je suis plus efficace, plus relié(e) à mon instinct.
Quand je prends le temps de ne pas faire, ne pas répondre
je découvre que quelqu’un d’autres s’en est chargé
ou que l’autre s’est débrouillé.
Quand je prends le temps pour faire,
je fais bien, adapté, ajusté et du premier coup,
je vais à l’essentiel.
La Joie
Le rire, l’humour vrai (ne pas rire de mais avec),
l’enthousiasme, le jeu.
Tout ce que je fais est fait depuis la joie
sans quoi c’est que ce n’est pas
le bon positionnement ou le bon choix.
C’est fait par principe, par devoir, par habitude,
par l’idée intellectuelle que « c’est bien »,
et ce sera mal fait ou ça me coutera.
La Foi
Vivre au sein d’un Tout plus grand que moi
dans la confiance que tout est pris en main
si chacun joue son rôle là où il est,
et que mon rôle c’est de suivre mon instinct
et de faire ce que je sens juste à cet instant
même si c’est très différent de ce qu’on attend de moi…
« The Next Right Thing ».
Sans ce plus grand que moi qui coordonne l’ensemble
la charge semble insurmontable, irréalisable
ou bien effrayante ou dénuée de sens.
L’Amour
Quoi que je fasse, le faire avec Amour :
mon élan, mon spontané, mon objectif passent après le lien à l’autre :
patience, pardon, compassion, ouverture, altérité, complémentarité.
Et l’Autre passe après la protection et l’amour de l’enfant en moi :
mettre des mots sur les non-dits,
me redresser face aux menaces, aux reproches, à la pression,
aux propos qui me font avoir honte ou me culpabiliser,
à l’ingérence des « sauveurs » autour de moi
qui pensent savoir mieux pour moi, qui je suis et pourquoi,
et aux abus de pouvoir ou de confiance
de ceux qui veulent me voir faire ce qui les arrange eux.
« Voilà ce qui nourrit vraiment !
si je ne suis pas là-dedans, je perds de l’énergie
et c’est la que j’ai besoin de remplir, de compenser :
mon enfant intérieur cherche un doudou
un substitut de cette information qui lui manque.
– C’est tout ?
– Non, Il y a ce qu’on fait mais il y a aussi ce qu’on est.
Un métier, une profession, un service
– où je me sens utile et compétent(e)
– où ma différence est devenue précisément mon atout
– où chacun de mes défauts est une qualité
– qui est naturel pour moi et ne me demande aucun effort
au point que je ne me sens presque illégitime de me faire payer
– qui donne sens à toute mon expérience de vie
– qui me permet de créer
– qui est rémunéré au prix juste
Un métier qui me donne envie de me lever, de persévérer,
de progresser et où j’ai plus d’énergie après avoir travaillé qu’avant
La respiration consciente
Pour toutes ces choses, il y a besoin d’être conscient, être là, ressentir.
Il y a la respiration décidée, lente et légèrement à l’arrière du nez
Celle qui me calme, me recentre et me recharge à chaque seconde,
celle qui fait de chaque minute un temps pour moi
celle qui me fait instantanément retrouver le sourire
à la seconde où j’inspire.
« Mais c’est impossible de respirer consciemment à chaque fois ! Me dit-il,
– c’est un chemin vers lequel tendre.
ça me permet aussi de reprendre la main sur mon quotidien
de savoir si je suis bien positionné
vraiment en train de me nourrir
ou au contraire de réagir, de compenser.
Et puis ça ralentit le temps ».
– Ok, quoi d’autres ?
– C’est tout, je t’ai tout dit je crois.
Plus je me nourris de tout ça,
moins j’ai besoin de sommeil et de nourriture physique
ou émotionnelle…
– Mais ça demande une rigueur de vie extrême ! me dit-il
– Ben non en fait,, c’est supposé être une joie justement.
C’est un résultat, le fruit d’une expérience :
je me laisse d’abord faire tous les « mauvais choix »
sans me juger. Mes choix spontanés.
Ceux après lesquels je sens à nouveau ce vide,
qui me font retomber à chaque fois dans mes « doudous ».
Ceux dont je subis ensuite physiquement les conséquences.
J’offre à l’enfant la liberté qu’il n’a pas eu avant :
expérimenter, essayer, un extrême puis l’autre puis la mesure
sans jamais me disputer ou me critiquer.
Je fais des choix, j’essaie et je ressens
et mon corps mémorise :
aux mêmes causes les mêmes effets.
Et petit à petit mon corps veux changer mes habitudes
parce qu’il sait ce qui l’attend dans un cas comme dans l’autre.
C’est donc sans effort qu’aujourd’hui
je fais ce qui me nourrit.
Ou bien je sais que je suis en présence
d’une nouvelle carte au trésor…
– Et comment je fais tout ça tout seul ?
– Ben si tu veux, je peux t’accompagner et je fais une formation bientôt…