D’un côté, il y a l’esthétique.
Il est issu de la perfection,
des mathématiques,
la symétrie, de l’ordre
du nombre d’or.
De l’autre côté, il y a l’harmonie.
Cette beauté qui vient du vivant,
nait du chaos, du mélange,
du différent, de l’aléatoire.
« C’est la différence entre les jardins à la française
et les jardins à l’anglaise m’explique l’homme.
Le français sont dans le contrôle.
On coupe tout en formes
on décide pour l’arbre.
Les anglais eux,
ils laissent le naturel
et permettent à chaque plante
de pousser librement avec les autres
sans plus jamais être taillées ».
Je pense à ma maison nickel et bien rangée.
Je pense à la beauté d’un champs de fleurs sauvages,
aux bouquets d’enfants cueillis à la main,
aux intérieurs des écrivains,
qui regorgent de livres entassés
et l’objets en tout genre.
Les ateliers des artistes,
pleins de matières premières à disposition
les belles maisons du sud
des mamas italiennes
et toutes leurs casseroles, vaisselle
et ustenciles accrochés partout.
Des objets qui trainent, tous différents.
Leur seul lien, c’est que la personne les aime
et elle en a besoin.
Il n’y a pas de désordre,
juste une harmonie globale.
C’est ce qu’on appelle la beauté.
D’ailleurs aujourd’hui la mode n’existe plus
et chacun met un peu de tout mélangé.
Les seuls qui sont démodés,
ce sont ceux qui ont le « total look »
ceux dont on voit qu’ils ne sont pas eux-mêmes
et cherchent à être à la mode.
Plus besoin de photo-shopées,
juste un peu de flou artistique.
Et quand je pense à toutes ces personnes
qui ne sont pas encore toutes « parfaites »,
qui ont des cartes au trésor
coincées sans le savoir,
ou qui sont simplement elles-mêmes,
les caractériels, des sauveurs, des agacés,
les tristes, les clowns, les abimés,
les flemmards, les burn out, les vieux,
les artistes, les timides, les bavards,
les arrogants, les obstinés,
ceux qui voudraient mourir
et ceux qui ne savent plus s’arrêter de vivre,
je vois la beauté du monde.