Quel mot culpabilisant
qui force mon enfant intérieur
à devoir s’en séparer…
Quel manque d’empathie.
Dit-on d’un enfant
qu’il est addict à son doudou ?
Non, on sait que ce doudou
est une compensation.
On appelle ça « substitution ».
Quels sont nos doudous à nous ?
Un Doudou est une habitude
dont ne peut plus se passer.
Elle est « polarisée », nécessaire,
je suis mal si je ne le fais pas.
Pour certains c’est l’alcool fort,
voire la cocaïne, l’héroïne
ne plus ressentir cette vie qui fait si mal
parce qu’on la passe à craindre
lutter ou correspondre…
Pour d’autres c’est
le vin, la bière, le joint,
besoin de joie, de liberté.
Ça passe mieux, c’est social.
Il y a le sport, la carrière,
exigeance, prouver.
Qui suis-je sans performance ?
Il y a le travail salarié
les heures sans compter
don de soi non reconnu
qui dévore ma vie et mon énergie.
Bénévolat, soins aux autres,
tarifs sous-évalués
comme si la vie était une mission
un sacrifice nécessaire.
Il y a l’apparence esthétique,
l’ordre, le ménage
ou les soins énergétiques
nettoyer plutôt que d’aller voir en soi
le sombre, le sale, la haine, souffrances.
Les travaux qui n’en finissent jamais
les prochaines vacances à planifier,
parce que l’instant présent,
ici et maintenant, n’est pas assez.
Ou bien vivre la vie des autres
de façon sécurisée :
séries, films, livres, réseaux
(« elle vit sa vie par procuration
devant son… smart phone »
Goldman aurait lutté pour trouve une rime…).
Et bien sûr la nourriture.
Le Doudou compense ce dont j’ai manqué.
Envie de sucré ?
Douceur, câlin, tendresse.
Envie de salé ?
Joie, aventure, renouveau.
Envie de viande ?
Force, détermination.
Envie de malbouffe ?
Joie, liberté, oser.
Et là, je parle pour moi bien sûr.
Chaque son code intérieur.
Resto ? Difficulté à prendre
soin de soi, par soi-même.
Alcoolisme ?
Se redresser devant l’autorité,
oser dire non, poser ses limites,
cesser d’être « gentil » à l’extérieur.
Cigarette ?
Besoin de temps, de liberté.
Télé ?
Peur de vivre une vraie
vie intense et authentique
en étant qui je suis.
Peur d’être rejeté.
Achat compulsif ?
Un vide d’amour,
de sens à combler.
Sexe ?
Je ne sens pas ma valeur intérieure
j’ai perdu l’enfant, la beauté, l’innocence.
Je n’existe que par la désir de l’autre,
manque d’amour et de reconnaissance.
Drogues ? Je m’écroule
sous une exigence parentale
de perfection sociale.
Ne plus sentir l’angoisse de vivre
avec la crainte de ne pas être assez.
Inutile de vouloir supprimer une addiction.
C’est le doudou de votre enfant intérieur :
il va juste hurler, avoir encore plus mal
et trouver une autre substitution.
L’idée est de sentir
ce qu’il tente de compenser
d’aller rencontrer les parts gardiennes
qui le coupent de ce qui est bon pour lui
par peur de vous ne savez pas quoi,
pour que ça se remette en place sans effort.
Tout passera par le corps.
Sortir les peurs enfouies
sous chaque manque à combler.
Après quoi le doudou
ne sera plus nécessaire.
Tout le reste, l’hypnose et la contrainte
c’est de l’abus de pouvoir
de l’adulte vous inconscient
sur le petit qui souffre tant…
Et vous ? C’est quoi votre doudou ?