Quand je vous accompagne, je suis le thérapeute. Je suis aussi la fille et la soeur, l’enfant, la femme, l’épouse et la mère, la salariée et l’entrepreneuse, l’amie et l’ennemie avec toute la richesse des expériences résolues que cela a pu engendrer.
Car j’ai cheminé avec cette idée : si l’homme est le fruit de l’évolution et si la vie a un sens, alors il doit y avoir une issue plus facile à tout ça, une qu’on ne voit pas…
C’est une quête passionnée de plus de 20 ans, menée par cette certitude : je peux trouver la Paix Intérieure ici et maintenant. Je peux gouter la pleine Joie de Vivre dans cette vie, car cette vie est un « Jeu », une sorte de carte au trésor qui me guide pour m’y conduire directement.
Certains ont été transformés par des voyages à l’étranger, la rencontre de Maîtres ou de Sages…
…mon voyage à moi a été intérieur : je suis allée voir partout. Chaque peur, réaction, automatisme, émotion, jugements, attente, envie, certitude, conflit, chaque oui et chaque non, chaque maladie, douleur, « trait de caractère », nécessité ou impossibilité, défaut et qualité.
J’ai appris de toutes les personnes que j’ai rencontrées, si désagréables ou anodines soient-elles, et surtout quand je me sentais supérieure ou victime…
Je les ai accueillies dans ma vie comme on découvre avec hâte une nouvelle énigme à résoudre pour atteindre le Trésor : l’Unité.
Enthousiasme, curiosité et humilité m’ont été nécessaires pour aller voir comment je participais à créer ce que je vis, et transformer le problème en solution.
Et je suis sortie de chaque expérience comme on sort d’un escape game, en allant voir le sens cachée derrière les apparences…
C’est ainsi que j’ai créé cette façon d’accompagner et marié le meilleur de chaque méthode d’accompagnement apprise et expérimentée en un tout qui s’adapte à chacun.
Certains sont transformés
Anne-Charlotte
par des voyages à l’étranger,
mon voyage à moi a été intérieur.
L’effondrement salutaire
A 30 ans, j’avais l’impression d’avoir la vie dont je rêvais. J’étais toujours souriante et joyeuse. J’étais en couple avec l’homme dont j’étais tombée amoureuse adolescente. J’avais un travail en CDI, à un poste autonome, à responsabilités, pour lequel j’étais vraiment douée et reconnue. Et pourtant…
Profondément en colère, j’étais épidermique à mes parents dont je ne supportais plus aucune remarque. Médisante, j’étais critique ou jalouse de mes amies, tout en ayant peur qu’elles fassent la même chose. J’étais très agressive avec mon conjoint : j’oscillais entre sacrifice et rancoeur, remise en question et accusations. On se disputait tous les jours, avec des mots toujours plus blessants. Pourtant, je me sentais amoureuse de lui comme au premier jour.
Hantée par la nécessité de m’assumer financièrement et aussi d’être reconnue socialement, je voulais faire carrière. Je bossais tôt le matin et jusque tard dans la nuit sans manger à midi ni faire aucune pause. Certaine que ma mère avait perdu mon père par trop de féminisme, je voulais en plus être l’épouse modèle, celle qui donne satisfaction, celle qu’on ne quittera jamais…
J’étais révoltée par une hiérarchie exigeante, aveugle et multiple inconsciente de la réalité du terrain. En même temps j’étais agacée par les collègues qui laissaient du travail que je me pensais obligée d’assumer. Je n’avais plus d’autres enthousiasme que d’aider mes collègues dans le besoin depuis mon poste transversal et ne pas déserter comme tous ceux qui tombaient malade.
Incapable de prendre du temps pour moi, je méprisais pourtant ceux qui osaient dire qu’ils étaient fatigués… J’essayais d’être tout, partout, pour tous, et ça ne semblait jamais assez. J’étais speed, agressive, réactive, susceptible et je mangeais comme un trou sans fond, sans réussir à le combler le vide qui tirait dans mon plexus solaire.
Je n’avais plus que les films et les séries pour m’évader, vivre autre chose, ailleurs, sans risque, sans effort et surtout sans critique. Et trois jours avant mes règles, j’avais littéralement envie de tuer tout le monde autour de moi ou de m’endormir pour l’éternité…
Je n’avais plus que les films et les séries
Anne-Charlotte
pour m’évader, vivre autre chose, ailleurs,
sans risque, sans effort et surtout sans critique.
Et puis j’ai été mutée à un poste de Direction Commerciale. Mes hiérarchiques étaient si surs d’eux, comment leur dire non ? Comment expliquer que je ne voulais pas de cette promotion si désirée par d’autres ? Qu’on peut être compétent sans pour autant être motivé ? Je n’ai pas su faire…
J’ai laissé partir mon poste de soutien pour passer à un poste de management direct. A la tête d’une équipe de 17 personnes – syndiquées Sud pour la plupart – sans aucune expérience du métier, j’étais supposée leur faire vendre des produits multiples et en auto-concurrence, mettre en place une Certification AFNOR en qualité de service, un changement de l’organisation des horaires avec suppression de personnel, le tout avec 800 clients/jours agressifs et impatients, des travaux de rénovation, un changement des méthodes de travail, des pannes informatiques en veux-tu en voilà, une pression hiérarchique intense, gorgée d’attentes et de tableaux de bords… et une grève du personnel.
Et pour ne rien gâcher, ma soeur a perdu la garde de son fils, elle est devenue SDF et ma mère a déclenché un cancer du sein. Pouvais-je tomber plus bas ? Oui…
En quelques mois, mon corps a lâché à son tour : je ne pouvais plus dormir. Je cherchai en boucle un moyen de remonter le temps, retrouver au moins le poste qui donnait un peu de joie à ma vie. Je pleurais du réveil au coucher sauf au heures de travail où je donnais le change en tentant de soutenir le moral de mon équipe dont je partageais pourtant les peurs. Je sentais chaque matin mes jambes tirer vers l’arrière pour ne pas faire ce pas de plus jusqu’à mon bureau. Je n’avais plus goût à rien… je suis descendue à 47 kilos pour 1,72m.
Pourtant, impossible de m’arrêter… « ce qui est bien avec toi, c’est que tu ne dis jamais non » m’avait complimenté ma chef avant ma mutation. Comment abandonner mon équipe dans cette situation ? Je pleurais avec les larmes de l’enfant qui sait qu’elles n’y changeront rien. On m’a forcée à lever le pied, une semaine… Je ne peux pas partir, je ne peux pas les lâcher, il faut que j’y retourne…
Devenir Mère…
Mon médecin-psychothérapeute m’a parlé du « syndrome pré-burn out ». En voyant mon état, mon N+1 m’a envoyée en visite médicale : le médecin a confirmé le diagnostic et m’a demandé d’accepter son arrêt et demander un bilan de santé. La semaine suivante, j’apprenais donc que j’étais enceinte. Mon mari et moi avions désiré cet enfant, mais j’étais loin de me douter qu’il serait là trois semaines plus tard !
« Il n’y a pas de hasard, m’a rassurée la médecin du travail. Un bébé arrive toujours pour permettre à une femme de changer de vie… N’ayez pas peur d’abandonner votre service, vous laissez peut-être l’opportunité à quelqu’un de faire ses preuves… ». Et c’est ce qui s’est passé pour mon chef d’équipe et la personne qui m’a remplacée ensuite.
J’avais honte… je pensais aux regards de mes collègues et responsables. Ils vont croire que je l’ai fait pour me sauver, pour m’arrêter. Ils vont me voir comme un déserteur. J’avais honte vis à vis de mon mari aussi, comme si un bébé était forcément un fardeau pour un homme. Comment répondre à toutes leurs attentes si je devais donner du temps et de l’énergie à ce bébé alors qu’il ne m’en restait déjà pas pour moi ?
J’ai voulu revenir le plus vite possible : aider, être utile, prouver que je suis quelqu’un sur qui on peut compter, avant de partir en congé maternité... Il a fallu que mon corps défaille à nouveau pour que la sage femme m’oblige à m’arrêter. Et pendant ce temps, une boule grossissait dans mon sein… « un kyste m’avait dit l’obstétricien il partira avec l’allaitement… ». Mon corps préparait sa révolte en douce.
Bébé est né. Je ne m’attendais pas à ça : la conscience absolue et indiscutable qu’il avait besoin de moi. Impossible de l’abandonner pour faire passer mon travail avant… Il est tout petit, incapable de comprendre si je dis « je reviens ». Il est fait de sensations, sorti d’un ventre qui l’a nourri, réchauffé, rassuré pendant 9 mois… Je ne peux pas attendre de lui qu’il dorme seul et se passe de mon corps et mon odeur en quelques semaines, ce sont ses seuls points de repères… Mais c’est impossible de ne plus travailler non plus, ils comptent sur moi et puis je n’ai pas les moyens…
Pourtant, j’ai fait ce choix : être là. Au moins 6 mois. C’était viscéral. J’ai tout posé par mail à la DRH, mon mari, mes parents. J’ai choisi mon enfant. Et tout a été accepté… et la semaine suivante, la boule qui avait atteint 5 cm de circonférence est devenue toute dure et marron-rouge. J’ai été faire une biopsie et le diagnostic est tombé : « Oedème, inflammation, cellules nécrosées » disait le compte-rendu en m’annonçant un cancer canalaire infiltrant stade 4. J’avais transformé ma vie et résolu un conflit intérieur viscéral. J’avais alors rétablit mon équilibre, j’étais certaine que mon corps était en train de guérir…
Mais j’ai voulu comprendre : ce corps que tout le monde voit comme fragile et qui essaye de m’alerter à travers ds symptômes… J’ai plongé dans les bouquins de ma mère médecin pour comprendre enfin ce lien entre le corps et les vécus. J’ai découvert comment le corps cherche toujours l’homéostasie, l’équilibre et que les symptômes comme la fièvre sont souvent ses outils de guérison intérieur. D’autres sont les cris du corps pour nous faire réagir et prendre soin de nous : fatigue, tristesse, mélancolie, lassitude, colère, révolte, et toutes les émotions. J’ai découvert enfin comment le corps finissait par chercher des solutions physiques pour résoudre les problèmes non résolu en conscience : douleurs et maladies. J’ai émerveillée : mon corps ne m’avait pas lâché, il essayait par tous les moyens de me faire retrouver le bon chemin…
… mon chemin : un chemin loin de la reconnaissance sociale, du regard des autres et de leur validation. Un chemin aligné avec mes élans les plus profonds et mes priorités de vie.
…mon chemin,
Anne-Charlotte Roccia
loin de la reconnaissance sociale,
du regard des autres et de leur validation.
Un chemin aligné avec mes élans les plus profonds et mes priorités de vie.
J’ai décidé de comprendre comment j’en étais arrivée là pour que ce cancer ne revienne plus. Pourquoi je n’avais pas été capable de répondre aux premiers murmures de mon âme et qu’il m’avait fallu l’Amour de mon bébé pour réagir.
Un passé passé par là…
J’ai réalisé les dégâts de l’éducation traditionnelle où on coupe l’enfant de ses ressentis, on lui interdit de se défendre et on lui impose un chemin, une seule solution, celle de l’adulte dominant. L’abus de pouvoir est un outil légitime (fessées, disputes, attentes, punitions, regard méchant, visage froid ou hostile, culpabilité dès qu’on ne correspond plus aux attentes ou aux certitudes de l’adulte, reproches, jugements, rejet, pressions, voire non respect de l’intimité, mensonge ou sur-protection…).
On trouve de bonnes raisons pour le faire sauf qu’en réalité, on le fait principalement parce que c’est ainsi qu’on a été éduqué, nous.
Enfant d’un médecin et d’un « cadre sup' » toujours occupés à s’occuper des autres, j’ai rempli le vide de ma solitude par la nourriture et la télévision. Ils étaient mes addictions, mes doudous…
J’ai mis très tôt le masque social extraverti et prolixe de la jeune fille sûr d’elle voire donneuse de leçon, profil qui était commun et perçu comme une force dans ma famille. Mais j’étais aussi sage et docile face à l’autorité pour qu’elle soit satisfaite et que je puisse rester en sécurité. Je pensais me réaliser en me rendant utile et en aidant ces adultes autour de moi par mon sourire et mes capacités à comprendre leurs besoins et y répondre.
A l’adolescence, j’ai connu un divorce parental difficile : un père distant et peu affecté par son absence et une mère dévastée. J’ai perdu ma soeur progressivement par une psychose… Cher payé pour se libérer l’esprit.
En devenant adulte, j’ai vécu ce piège d’être un employée docile et efficace au sein d’une grosse entreprise: ça ne s’arrête jamais, ce n’est jamais assez. J’ai aussi ressenti l’isolement et l’angoisse du rôle de Manager et la pression d’un métier au contact direct d’une clientèle qui se donne le droit de tout, sous prétexte qu’elle vous paie pour ça.
Mi-féministe, mi-prince charmant, j’ai connu le rôle de l’épouse amoureuse, dévouée, puis épuisée, incomprise, aigrie, hystérique. J’ai connu l’accouchement hémorragique par voies basses d’un bébé de 4,6kg avec erreurs médicales successives, l’allaitement douloureux sans accompagnement, 5 ans de nuits sans sommeil, les critiques faits à une mère à contre-courant éducatif, pleine de doutes face à ces conseils extérieurs si sûrs d’eux. Je suis devenue la mère qui s’oublie « par amour » pour offrir à ses enfants ce qu’elle n’a pas eu jusqu’à l’excès inverse… incapable de m’en sortir, j’ai survécu en priant pour qu’il se produise quelque chose et que ça s’arrête enfin : ne plus sentir la douleur du jugement des autres et pouvoir me reposer. Mais « les gens » voyaient toujours de moi ce que je ne faisais pas, pas assez… ou pas comme il le voulait eux.
Gorgée de doutes et de certitudes limitantes, j’ai atteint le bout de mon système : une vie sans joie, un quotidien d’abnégation, de colère et d’amertume, à lutter contre des moulins à vent. Malgré des heures de psychothérapie, je suis devenue une femme excédée : je me suis vue utiliser à mon tour la menace, la punition et la culpabilité sur mon enfant. Il fallait que ça change.
Je commençais à reproduire tout ce que je m’étais jurée de ne pas faire et j’étais incapable de sortir de là… Heureusement mon corps a lâché, enfin, pour m’empêcher de faire un pas de plus. Pressée par la peur de mourir et l’urgence de comprendre, je n’ai eu le choix que de plonger au coeur de mes ombres, une à une, et aller les écouter pour libérer les peurs qui m’avaient fait en arriver là…
Le bout du tunnel
Oui, je voulais comprendre : quel sorte de Dieu ferait un monde si parfait et merveilleux pour qu’on vienne autant s’y faire chier ?
Alors, j’ai enchainé encore les formations, les vidéos, des centaines de livres et des milliers d’heures de toutes les sortes de thérapies, vidant toutes mes économies. J’ai visité chaque recoin de ma vie et de mon corps, comme on explore les mondes d’un jeu vidéo.
J’ai pris progressivement conscience de la façon dont je m’étais construite et combien ma vie et mes choix ne m’appartenaient pas. Ils semblaient toujours dictés par des réactions automatiques, réactions à des mémoires de peurs enregistrées par mon corps. J’ai réalisé que je ne vivais jamais dans l’instant présent mais en redoutant toutes les blessures que j’avais traversées avant. Pire : mes attitudes de méfiances et de peur ou de défenses recréaient inlassablement les mêmes scénarios.
J’ai compris que le corps parle pour moi quand je n’arrive pas à écouter mes émotions, que mes émotions parlent des souffrances cachées de mon enfant intérieur qui attend de se sentir enfin aimé et protégé à 100% (tant que je ressens encore une seule souffrance quand on s’adresse à moi ou tant que moi je juge encore une seule personne, il reste des zones à explorer).
Mais comprendre ne changeait rien,
Anne charlotte
il me fallait aller voir, ressentir,
libérer les émotions
qui n’avaient jamais eu l’espace de s’exprimer.
Ma vie est alors devenu un jeu, un escape game : chaque événement désagréable est apparut soudain comme un indice à découvrir, une énigme à transformer par le ressenti – et plus par la connaissance.
Cette volonté farouche de ne pas choisir la colère et l’exclusion comme ma soeur mais trouver l’Unité et la Paix avec l’extérieure est devenue la source de mon Unité Intérieure. Plus j’apprenais à aimer sans juger en libérant en moi la souffrance réelle à l’origine du jugement, plus je devenais capable de m’aimer moi, devenir ce que je suis sereinement.
Mes peurs, mes filtres et certitudes limitantes sonnaient creux comme du « placo ». Je pouvais alors les faire sauter et découvrir enfin mes murs porteurs : mes ressources ! Confiance, force, puissance, instinct, calme, authenticité, simplicité, amour, accueil, tolérance, bienveillance, compassion, honnêteté sont revenus naturellement et sans effort.
Les cartes au trésor dont je parle dans ce site, je les ai faites, une à une. Il m’aura fallu atteindre l’impuissance totale dans chaque domaine de ma vie pour contacter la part la plus vulnérable de moi et la libérer totalement. Ensuite c’est naturellement que j’ai retrouvé eu accès à ma Vérité, ma Puissance Intérieure, ma Souveraineté et ma voie/x.
Jour après jour, un problème après l’autre, j’ai libéré et retrouvé ce Moi unifié, équilibré et fluide, capable de faire ce que je sens juste pour moi dans le respect de l’autre. Je suis aussi devenue cette mère présente, non réactive, sans attente ni peur, qui accueille sereinement les expériences de ses enfants pour leur permettre de pleurer leur échec et sentir leur ressource revenir ensuite, leurs propres solutions, sans conseils ni « bonne façon de faire ».
Je suis devenue une femme aimante autant qu’aimée, une professionnelle investie mais ajustée, dans un métier qui me permet d’offrir ce que je suis avec joie et reconnaissance.
Je n’ai pas besoin de savoir pour vous, je n’ai pas même besoin de vous guérir : votre corps a les réponses et il va nous guider. Je parle l’enfant intérieur deuxième langue et je vois depuis quelles souffrances vous faites ce que vous agissez ou réagissez. Je sais que ce que vous pensez être un problème dans votre vie est précisément le chemin qui va vous mener à la solution. Alors… on y va ?