De la peur à la liberté
Quand une mère dit « attention, tu vas tomber »,
l’enfant a peur car il croit sa maman.
Il imagine que tomber c’est quelque chose à éviter
car maman a toujours raison « puisqu’elle est ma protectrice… »
Ce faisant la mère prive instantanément son enfant
du droit de tomber.
Il le polarise comme « mal ».
Il redoute ce moment qu’il n’a pas pu expérimenter
en réalité mais qu’il appréhende à cause de la réaction de sa mère.
Et le jour où ça arrive, la peur décuple sa sensation de douleur.
et elle lui dit « c’est pas grave, tu n’as rien ».
Alors qu’elle aurait pu accompagner son enfant
au départ en le prévenant que tomber est une possibilité,
et l’aider à se relever, sans nier sa douleur
ou la réalité de son vécu
juste en lui montrant que c’est éphémère
et qu’une fois les larmes coulées il peut se relever.
En lui faisant expérimenter sa force intérieure,
sa capacité à faire face,
les leçons que la chute lui enseignent.
Tomber aurait pu faire naturellement
partie de son processus d’apprentissage.
D’ailleurs, quand des CE2 commencent le roller,
les trois premières leçons c’est apprendre à tomber…
Mais on ne peut donner que ce qu’on a reçu…
et la mère veut pour son enfant le meilleur,
comme si la douleur était inutile
et qu’il fallait à tout prix l’éviter.
C’est ainsi que nait la souffrance
quand on refuse la douleur,
de ce qui est en train de se passer
et les apprentissage qu’elle permet.
Choisir d’oser, c’est retrouver sa liberté.